Estelle Debaecker indique :
"Nous pouvons faire des économies sur plusieurs postes. Au niveau du personnel, la ville emploie beaucoup de contractuels et leur diminution - étudiée et mesurée - permettrait de réduire les charges salariales".
Sous un angle purement quantitatif, force est de constater que les effectifs municipaux ont augmenté et que cette augmentation porte essentiellement sur les personnels à statut précaire (les contractuels).
Selon les chiffres communiqués par la mairie voici un récapitulatif des évolutions :
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
titulaires 410 400 424 419 424 397 407 400 416
non titulaires 38 66 77 97 127 112 110 127 123
total 448 466 511 516 551 509 517 527 539
L'examen des comptes de la commune (non-consolidés avec les budgets annexes) nous montre qu'en 2006, les charges de personnel étaient de 16,971 millions d'euros.
Ce qui nous donne un coût moyen par salarié de 32 000 euros.
Sur la période 2001 / 2006, le coût moyen d'un salarié a progressé pour passer de 27 000 euros en début de période à 32 000 en fin de période (de l'ordre de 3 à 4% par an).
Ceci étant posé, on peut livrer à des calculs forts simples :
3 personnes en moins entraîne 100 000 euros de charges salariales en moins
30 personnes en moins entraîne 1 million d'euros de charges salariales en moins
60 personnes en moins entraîne 2 millions d'euros de charges salariales en moins
On constate ainsi facilement que des économies sont possibles mais au prix de rupture de contrats nombreuses.
Quels services seront touchés ? Voilà la bonne question ...
Plus loin, Estelle Debaecker fustige le budget communication de la ville.
Quelle est l'ampleur des économies réalisables ? Pas de réponse chiffrée ...
Les finances communales dérivent, c'est un fait incontestable.
Je ne pense pas qu'un sparadrap soit suffisant pour le soigner.
En outre, désigner comme bouc émissaire les personnels de la ville est un artifice pratique : il correspond à une logique qui mériterait d'être pleinement développée pour être considérée comme sérieuse c'est à dire à la hauteur des enjeux.
