mercredi 16 janvier 2008

Nogent-sur-Marne : faut-il supprimer l'échelon départemental ?

Les blogs ont un intérêt certain, ils facilitent la recherche des informations.

C'est la raison pour laquelle je vous invite à utiliser celui de Jean Véronis qui est une source de qualité et qui offre des outils d'analyse des discours particulièrement efficaces et simples à utiliser.

http://sites.univ-provence.fr/veronis/Discours2007/


Je ne résiste pas à vous livrer un exemple amusant relatif à l'intérêt de l'échelon départemental. Les déclarations sont extraites du blog du maire de Nogent-sur-Marne (vous les découvrirez dans leur intégralité grâce aux liens qui figurent en bas de ce post).

Post du maire du 20 février 2007 "Le département en danger avec Ségolène Royal"

Le maire de Nogent-sur-Marne indique :

 Sur le site internet officiel de la candidate, « Désir d’Avenir », dans la rubrique « les cahiers de l’espérance », on trouve la synthèse officielle du débat participatif : « Des régions efficaces et solidaires : quelles réformes ? ». Le masque tombe puisque ce document indique (sic) : « la quasi-totalité des contributions préconise la suppression des départements ». Il appelle même à un « ménage de printemps institutionnel ».

Le verbatim des contributions est sans nuance : « Supprimons les départements inadaptés à la vie moderne » ; « Si les départements étaient d’une taille idéale, il y a deux siècles, ils sont désormais trop petits » ; « Ils ne correspondent à aucune réalité ni historique, ni humaine. Ils ont été créés afin que chaque citoyen soit à moins d’une journée de cheval du chef lieu : à l’heure d’internet, ça fait sourire »… Une énumération de clichés méconnaissant l’action quotidienne des Conseils généraux au service des territoires et des populations.
 Rappelons que les trois candidats des familles politiques du Groupe DCI de l’ADF sont tous des élus départementaux. Nicolas Sarkozy est Président du Conseil général des Hauts-de-Seine. François Bayrou est Conseiller général de Pau depuis 1982, vice-président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques. Philippe de Villiers est Président du Conseil général de la Vendée.

 Demandons aux Présidents des Conseils généraux de gauche s’ils cautionnent les orientations anti-départementalistes de leur candidate !


En résumé, le maire semble très hostile en février 2007 à l'idée d'une suppression de l'échelon départemental.

Les temps changent ....

Le 14 janvier 2008, le ton change aussi :

Le maire de Nogent-sur-Marne indique :

"L’idée que je défends, serait celle qui consisterait, à fusionner les 4 départements (Paris, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis) du cœur de l’Ile-de-France en un seul. En plus des compétences actuelles qui viennent d’être renforcées par la dernière loi de décentralisation, ce « département métropolitain » se verrait confier les déplacements, le développement économique, l’emploi et l’habitat dans une gouvernance placée sous le signe de l’éco-citoyenneté et du développement durable."

Ce qui était présenté comme une idiotie devient un projet d'avenir ...

ttp://www.jacques-jp-martin.fr/?2007/02/20/77-le-departement-en-danger-avec-segolene-royal

http://www.jacques-jp-martin.fr/?2008/01/14/195-ma-contribution-au-debat-sur-le-grand-paris


Un petit quizz - aucun lot à gagner - s'impose afin de vérifier si vous savez désormais utiliser l'outil de Jean Véronis cité plus haut.

Qui a déclaré :

"De deux choses l'une, ou bien les collectivités locales ont besoin d'être en extension et l'État doit être en restriction ou bien l'État a besoin de plus de place, alors ce sont les collectivités locales qui ont besoin de moins de place.
Il y a quelque chose qui ne va pas dans ce système et donc je proposerai que l'on fasse un pas vers une simplification et un ré-équilibre nouveau pour que l'on puisse considérer que l'on n'est pas toujours perpétuellement prisonnier des formes que nous avons laissé s'accumuler au travers du temps.
Je proposerai que l'on fusionne les départements et les régions dans une seule collectivité locale qui aura les mêmes élus et la même administration et, au lieu d'avoir à doublonner tous les services, d'aller vers la simplification."